Event management

Apr 26, 2024, 7:38
Que signifie la crise du coronavirus pour une entreprise unipersonnelle ?

Que signifie la crise du coronavirus pour une entreprise unipersonnelle ?

14 avril 2020

Les grandes entreprises ne sont pas les seules à être touchées par cette crise. L’impact est également énorme pour les indépendants et les freelances. Mais comment les entreprises unipersonnelles gèrent-elles la situation actuelle ? Tom Demyttenaere, qui vit de ses activités de DJ dans le cadre de festivités privées et professionnelles en Belgique et à l’étranger, nous parle de ses perspectives professionnelles à l’heure actuelle.

Depuis le 13 mars, toutes les réservations de DJ Tom ont été annulées. “Pour la période de mars, avril et mai, tout a été supprimé”, confirme Tom Demyttenaere. “Et les premières annulations pour juin commencent à arriver. En plus des événements professionnels, je fonctionne aussi avec les mariages, qui sont eux aussi postposés, à l’instar des autres festivités. J’ai eu bon espoir pendant longtemps, mais il y a de plus en plus de signes avant-coureurs : l’été s’annonce lui aussi difficile. Tout dépend de combien de temps les mesures les plus strictes vont rester en vigueur. Si les rassemblements jusqu’à 100 personnes sont à nouveau autorisés d’ici peu, je pourrai par exemple travailler sur des événements privés chez des particuliers. Je suis très flexible à ce niveau. Le fait que je fasse aussi des événements privés va m’aider à redémarrer rapidement. Pour les DJ qui se concentrent uniquement sur les festivals d’été, ce sera évidemment plus difficile, ils n’auront pas beaucoup de travail.”

Droit passerelle

Mais trois mois sans travailler signifie aussi trois mois sans revenus. Heureusement, Tom Demyttenaere peut compter sur le soutien du gouvernement pendant cette période. “Je peux prétendre au droit passerelle en mon nom propre, pour perte de revenus. Et pour mon entreprise, j’ai aussi droit à la prime unique de 3000 euros. Pour moi, c’est une bonne solution car je n’ai pas de gros investissements. Au niveau prêts, je n’ai que la voiture sur la société. Donc, je ne m’en sors pas trop mal. Mais j’imagine bien que pour les plus grosses entreprises audiovisuelles avec d'importants investissements, ces mesures ne sont qu'une goutte d’eau dans l’océan.”

Espoirs pour l’automne

Pour l’automne, l’agenda de DJ Tom est bien rempli. Il espère que ces événements pourront bien avoir lieu. “J’espère que la peur ne va pas pousser les gens à annuler aussi pour la période septembre-octobre. Il n’y a pour l’instant aucune raison de le faire. Je compte aussi pouvoir tout de même faire quelques événements professionnels cet automne. Mais il faut attendre de voir comment le marché corporate va évoluer. Va-t-on organiser des événements pour motiver le personnel ? Ou sera-t-il impossible de libérer des budgets à cause de la crise économique ? Cela peut pencher d’un côté ou de l’autre.”

Set DJ en ligne

Mais alors même que nous sommes en pleine crise, on note déjà des signaux positifs de la part du secteur. “Les entreprises réfléchissent à d’autres façons d'organiser les choses. Jeudi dernier, j’ai fait une soirée after-work online pour une entreprise. J’ai fait mon set DJ depuis chez moi, et celui-ci était retransmis à tous les collaborateurs, qui pouvaient l’écouter via Zoom tout en chattant ensemble. L’entreprise voulait ainsi motiver ses collaborateurs en télétravail en leur proposant de partager un bon moment. Une solution originale et surtout sympa dans ces conditions difficiles”, conclut Tom Demyttenaere.