
Soundfield devient Show’s On : un nouveau nom pour une nouvelle ère
06 mai 2025Après un quart de siècle, Soundfield dit adieu à son nom familier et poursuit ses activités sous le nom de Show’s On. Mais ce nouveau patronyme représente bien plus qu’une nouvelle image. Il incarne le repositionnement stratégique de l’entreprise au sein d’un secteur audiovisuel en pleine mutation. Aux côtés de Jo Van den Wijngaerde et Patrick De Leeuw, nous retraçons les 25 ans d’histoire de Soundfield et nous levons un coin du voile sur l'avenir de Show's On, où flexibilité et innovation semblent être les maîtres mots.
Soundfield/Show’s On a vu le jour il y a 27 ans mais ne fête son quart de siècle que cette année. “Tout simplement parce que je ne compte pas les deux années perdues du coronavirus”, explique Jo Van den Wijngaerde, CEO de l’entreprise. “Et en fait, l’histoire a débuté encore avant cela, car Patrick (De Leeuw) et moi nous connaissons depuis notre jeunesse. Patrick avait une petite installation, moi j’ai rapidement obtenu mon permis et une camionnette. C’est comme ça que tout a commencé. Il avait la technique, moi la logistique. Nous nous complétions à la perfection. Patrick a continué dans l’audiovisuel, mais moi je me suis concentré sur mes études pendant un certain temps. Nous nous sommes retrouvés dans les années ’90. Patrick envisageait de faire de son hobby son métier et il m’a proposé d’embarquer dans l’aventure. C’est ainsi que Soundfield est né en 1998.”
Percée rapide
Dès les premières années, l’entreprise a connu une belle croissance. “Nous étions parmi les premiers à proposer des moving heads. Nous avions découvert cette technologie en Italie, et cela nous permettait de travailler sur de grosses productions comme Donna’s Dansfolies. C’est là que tout s’est mis à évoluer. La camionnette a été remplacée par un camion, puis un camion plus grand, auquel s’est ajouté une remorque... Bref, nous nous sommes progressivement retrouvés à l'étroit dans nos locaux d'Alost. Nous avons trouvé plus grand à Hautem-Saint-Liévin, où nous sommes restés de 2002 à 2018.”
Professionnalisation
2002 a marqué un tournant important pour la jeune entreprise. “Je dis toujours que c’est là que les choses sérieuses ont vraiment commencé. Quand vous avez du personnel, un immeuble en location et des emprunts, on ne peut plus vraiment parler de hobby et c’est un tout autre état d’esprit. Vous devez commencer à planifier. C’est là que nous avons commencé véritablement à nous professionnaliser. En 2004, nous avons eu la chance de garder un bon un bon contact avec Natalia et son manager Bob Savenberg après la première édition du concours de talents Idool. Ce qui nous a permis de nous associer à elle et de poursuivre notre développement. Ça, plus un nouvel investisseur.”
Projets partout en Europe
Outre le divertissement, Soundfield a commencé à s’investir de plus en plus dans les événements corporate en Belgique et à l’étranger. “Toutes sortes de congrès internationaux, remises de prix et fêtes d’entreprise nous ont amenés d’Helsinki au Maroc et de Dublin à Kiev. Nous étions en déplacement jusqu’à 15 fois par an, pour des événements de plusieurs jours. En effet, la Belgique a une excellente réputation dans le domaine de l’audiovisuel. Nous sommes le pays avec le plus grand nombre de haut-parleurs, micros et armatures d’éclairage par habitant. Ce n’est pas un hasard si Rock Werchter et Tomorrowland sont devenus des marques mondiales. Les artistes sont essentiels évidemment, mais il leur faut un encadrement technique à la hauteur. Le secteur audiovisuel belge a le savoir-faire et la flexibilité nécessaire pour le faire. Après la période difficile de la pandémie, la machine internationale se remet doucement en marche. Nous espérons que ce retour à la normale va se poursuivre.”
Une kyrielle de souvenirs
Quels sont les projets les plus mémorables des 25 dernières années ? “Ça, c’est une question difficile. Patrick s'est toujours davantage concentré sur les concerts et le divertissement. Moi plutôt sur les événements corporate. Si vous lui posez la question, il mentionnera probablement les Foute Party’s aux Pays-Bas et le Top 40 à l’Ahoy. Au niveau corporate, c’est Adecco qui me vient en tête, dont nous avons fait tous les congrès internationaux pendant des années : d’un décor historique à Venise à un show spectaculaire à Prague. Mais parmi les projets plus modestes aussi, il y a de chouettes choses, comme la réunion de 15 dirigeants de Samsonite dans un château. Les événements corporate vous font découvrir des lieux uniques. Des casques-micros volatilisés en Grèce, de la neige en Turquie... cela en fait de belles histoires.”
Changement de cap
Malgré la notoriété établie de Soundfield, la direction estimait que le moment était venu pour un repositionnement. “Le marché a beaucoup changé ces dernières années. Avant, nous travaillions essentiellement avec notre propre matériel. C’était bien mais cela avait aussi ses limites. Si nous avions un type particulier de moving head dans notre entrepôt, par exemple, nous l’utilisions évidemment au maximum. Même s'il était trop grand ou trop petit pour la production en question. Maintenant, nous visons davantage de flexibilité et une offre mieux ajustée aux besoins réels du client, sans être limités par notre propre inventaire. Au lieu d’utiliser uniquement notre propre équipement, nous allons dorénavant travailler avec un réseau de partenaires et de collègues. Ce qui va nous permettre de composer le setup parfait pour chaque production.”
Adieu les contraintes
Cette flexibilité va permettre à Show’s On de mieux se calquer sur les tendances du secteur et d'innover davantage. “Nous conservons une base de matériel, mais nous ne sommes plus obligés d’avoir tout de stock. Ce qui signifie que nous pouvons investir dans les connaissances et l’expertise et non plus uniquement dans un équipement toujours plus onéreux. Nous pourrons innover plus facilement, sans devoir forcément faire d’énormes investissements. Cette approche va aussi nous permettre d’accepter de plus grosses productions, sans contraintes. Avant, la location de matériel supplémentaire était parfois un frein. Maintenant, nous repartons sur de nouvelles bases. Avec cette nouvelle stratégie, nous allons pouvoir gérer de plus grosses productions, plus complexes.”
Le personnel joue un rôle clé
Cette évolution stratégique vient aussi conférer plus d'importance à l’expertise du personnel. “Comme je dis toujours : une mauvaise table de mixage, ce n’est pas un problème si on a un bon technicien derrière. Mais si le technicien est mauvais, il y a de grandes chances que ça coince, même avec la meilleure table de mixage au monde. Surtout maintenant, à l’ère du numérique. Grâce à ce remaniement, nos collaborateurs vont avoir à leur disposition un plus grand arsenal – alors, c’est un challenge, bien sûr, mais un challenge motivant. Cela va les pousser à affuter leurs connaissances et leur savoir-faire. Et par conséquent, nous allons investir davantage dans la formation de notre personnel. À chaque nouveauté, nous devons veiller à ce qu’ils soient à la page et connaissent les capacités de ces appareils. Cela va booster considérablement nos connaissances techniques, ce qui est aussi profitable pour la clientèle. Tout le monde est gagnant. Notez d’ailleurs que tous nos chefs de projet possèdent de solides connaissances techniques. Ce qui nous permet d’entrer dans une réflexion pratique conjointe dès le premier contact avec le client, évitant ainsi les malentendus et garantissant une meilleure efficacité dans la production.”
Tendances 2025
L’évolution technologique se poursuite sans relâche. “Dans le domaine du son, l’audio immersif est à la une de l’actualité. Par ailleurs, les clients recherchent de plus en plus un son parfait sans haut-parleurs apparents. Dans les projets corporate, c’est souvent problématique car le contenu et l’image prennent généralement le pas sur le reste. Dans le domaine de la lumière, la transition vers le LED est quasiment achevée, et l'accent est désormais mis sur les équipements plus compacts, plus rapides et moins énergivores. Comme on a pu le voir lors du dernier salon ISE. Plus de pixels, un gramme de moins, une seconde plus rapide, mais pas de véritables révolutions. Il va falloir patienter encore un peu.”
Show’s On !
Le nouveau nom Show’s On reflète la nouvelle approche de l’entreprise. “Ce sont des termes qui reviennent souvent dans notre secteur : Let The Show Begin, The Show Must Go On… En fait, c'est nous qui sommes en première place, c’est à nous d'appuyer sur « on » pour que le spectacle commence. Nous nous occupons du son, de la lumière... Et souvent aussi de canaliser la vidéo via la régie. Nous sommes littéralement les starting-blocks de chaque événement. L’annonce du changement de nom a été accueillie positivement. Nous avons une foule de magnifiques souvenirs avec Soundfield mais il est temps d’aller de l’avant. Show’s On est l’évolution logique de notre histoire. Nous sommes convaincus que d’autres suivront notre exemple dans le secteur”, concluent Jo Van den Wijngaerde et Patrick De Leeuw.
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